La LPHF ravive la fièvre du hockey à Montréal | PWHL Sparks Hockey Fever in Montreal

Marie-Philip Poulin, Laura Stacey, Ann-Renée Desbiens; PHOTOS: LPHF/PWHL Montréal

La légende du hockey Marie-Philip Poulin conduit la nouvelle génération de hockey féminin vers de plus hauts sommets grâce à une nouvelle ligue passionnante

L’année : 2014. Le lieu : Sotchi, Russie. Prolongation, égalité 2 à 2.

D’un coup de poignet, juste derrière les marques de hachage, à la droite de la gardienne américaine, l’un des buts les plus emblématiques jamais marqués pour le Canada a soulevé le pays entier dans un moment d’euphorie nationale.

« Canada, si vous ne connaissiez pas Marie-Philip Poulin après les Jeux de Vancouver, vous feriez mieux de la connaître maintenant », a crié Cassie Campbell-Pascall, commentatrice de la chaîne CBC et ancienne légende de l’équipe canadienne, alors qu’une marée de chandails rouges enveloppait la capitaine de longue date du Canada.

L’or olympique est revenu au Canada, une fois de plus. 

C’est dans des moments historiques comme celui-ci que l’on se rend compte du poids de la feuille d’érable lorsqu’elle est cousue sur le devant d’un maillot de hockey. Et personne ne semble mieux supporter ce poids que Marie-Philip Poulin, qui a bâti sa carrière en s’imposant dans les moments les plus importants.

Avec ce but en or, la native de Beauceville, au Québec, a remporté sa deuxième médaille d’or olympique. Déjà considérée comme l’une des plus grandes athlètes canadiennes à l’époque, son triomphe à Sotchi a certainement cimenté cet héritage. 

Mais elle a continué, ajoutant encore plus d’éclat à son excellente réputation avec une médaille d’argent à Pyeongchang en 2018 et une autre médaille d’or à Pékin en 2022.

Marie-Philip Poulin est devenue la seule joueuse de l’histoire du hockey féminin à marquer des buts dans trois matchs olympiques pour la médaille d’or, avec deux buts décisifs, et la première joueuse de hockey à marquer dans quatre finales olympiques. À cette époque, elle a également remporté 11 médailles aux championnats du monde.

Pas étonnant qu’on l’appelle « Capitaine Clutch ».

Poser les fondations

Avec le vent dans les voiles après Sotchi, Marie-Philip est restée concentrée sur sa carrière professionnelle, ponctuant son succès international d’une décennie de championnats et de titres dans la LCHF et la PWHPA.

Mais elle était loin de se douter que, à l’âge de 32 ans, à une époque où la plupart des professionnels commencent à ralentir et à envisager une vie après le jeu, elle deviendrait l’égérie d’une toute nouvelle équipe dans sa province natale, dans une nouvelle ligue révolutionnaire.

Composée de six clubs (Montréal, Toronto, Ottawa, New York, Boston et Minnesota), la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) est née. Après une sélection et des activités de présaison à la fin de l’année 2023, la ligue a donné le coup d’envoi de sa saison inaugurale au jour de l’An.

« Pour être honnête, c’est surréaliste, c’est comme une tornade », dit Marie-Philip, la capitaine de l’équipe LPHF Montréal. « Nous avons assisté à des foules records. C’est un rêve qui devient réalité, et c’est difficile à exprimer. »

L’engouement et la curiosité ont poussé les fans à se déplacer en masse dans les arénas, devenant rapidement des adeptes fidèles grâce à la qualité du jeu et à l’atmosphère passionnante qui y règne.

En plus des foules sensationnelles à l’Auditorium de Verdun, la patinoire du club, et des matchs occasionnels à la Place Bell à Laval, Marie-Philip et ses coéquipières ont eu l’occasion inoubliable de jouer devant 19 285 spectateurs au Scotiabank Arena de Toronto plus tôt cette saison. Ce match a battu le record du plus grand nombre de spectateurs de l’histoire du hockey féminin.

L’histoire a le don de suivre Marie-Philip Poulin et elle a bien l’intention de la (ré) écrire aussi longtemps qu’elle le pourra.

« Vous voulez créer quelque chose de plus grand que vous. Vous voulez créer une franchise gagnante dont les gens veulent faire partie », dit-elle au sujet de sa nouvelle mission dans la LPHF. 

« Oui, on veut ce championnat, mais je pense qu’il est important d’avoir une culture où tout le monde peut s’exprimer et où tout le monde est uni. Le fait de savoir que nous avons les meilleurs fans qui nous soutiennent est une grande victoire. »

Le leadership de Poulin n’échappe pas non plus à ses coéquipières, en particulier celles qui ont partagé la glace avec elle assez longtemps pour savoir qu’elle n’a absolument plus rien à prouver.

« Il aurait été facile pour elle de prendre des raccourcis et de vivre de son nom de famille, mais ce n’est pas ce qu’elle fait », déclare Ann-Renée Desbiens, gardienne de but de l’équipe de Montréal dans la LPHF. « L’humilité est sa plus grande qualité. Cette petite fille de Beauceville… rien n’a changé. Elle est toujours la même et c’est toujours elle qui travaille le plus fort. »

« Tout le monde la connaît en tant que joueuse de hockey. Son éthique de travail, ses compétences, sa vision, son leadership, tout ça est vrai. Mais pour moi, c’est bien plus que ça », ajoute l’attaquante et la capitaine adjointe Laura Stacey, qui n’est pas seulement la partenaire de Marie-Philip sur la glace, mais aussi en dehors. 

Le couple a annoncé ses fiançailles sur les réseaux sociaux en mai dernier. 

« Personne dans notre vestiaire ne dirait qu’elle ne mérite pas son succès en raison de la personne qu’elle est à l’abri des regards, en étant humble et en soutenant ses coéquipières quand personne ne regarde. »

Vaincre l’adversité

Ce n’est un secret pour personne que le hockey féminin a connu sa part d’obstacles au fil des ans, mais le rythme soutenu de la LPHF représente un nouveau départ passionnant. Marie-Philip mène la charge et s’engage à faire en sorte que la détermination de ses prédécesseurs soit maximisée à son plein potentiel.

« C’est incroyable de mettre ça en place pour la jeune génération, mais de le faire aussi pour la génération plus âgée… ça me donne beaucoup de fierté, de savoir que j’ai joué avec ces filles plus âgées qui ont ouvert la voie pour nous toutes. Il y a une pression supplémentaire, mais c’est un honneur, c’est sûr », dit-elle.

Ann-Renée Desbiens est d’accord. Depuis sa nouvelle maison, entourée de boîtes, avec son Bernedoodle nommé Bamboo confortablement installé sur ses genoux, elle sourit au fait que cette nouvelle aventure de la LPHF lui a permis, à elle et à son partenaire Matt, de prendre racine et de continuer à rêver — un rêve qui, pour beaucoup d’autres comme elle, n’a jamais semblé possible.

« Je voulais participer à un septième match de la Coupe Stanley, c’est tout ce qu’on pouvait voir, se souvient-elle. En tant que jeune fille, les gens me disaient que ce n’était pas possible, que je devais arrêter parce qu’il n’y avait pas d’avenir pour moi. »

La pilule aurait été difficile à avaler pour un talent comme Ann-Renée. En plus d’une carrière prolifique dans la NCAA avec le Wisconsin, l’athlète de 29 ans originaire de Clermont, au Québec, a aidé son club et son pays à remporter des titres pendant des années, notamment une médaille d’or pour le Canada en 2022, une médaille d’argent en 2018 et de multiples médailles aux championnats du monde.

Elle a également été l’une des trois premières recrues de LPHF Montréal, aux côtés de Marie-Philip Poulin et de Laura Stacey, qui ont vécu une expérience similaire dans leur jeunesse. 

« Quand j’avais cinq, six ou sept ans, à Kleinberg, en Ontario, je regardais les Maple Leafs de Toronto et j’espérais jouer dans la LNH, raconte Laura. Puis j’ai regardé les Jeux olympiques d’hiver de 2002 à la télévision et c’est à ce moment-là que je me suis dit “waouh!”, il peut y avoir quelque chose de plus pour moi. J’ai alors compris que les femmes pouvaient jouer, que les femmes JOUAIENT. »

Cette petite fille de Kleinberg a maintenant deux médailles olympiques et cinq médailles de championnat du monde à son actif et elle est prête à faire tout ce qu’il faut pour gagner à Montréal, en prouvant aux détracteurs du jeu féminin qu’ils ont tort.

« Chaque fois que vous mettez les pieds sur la glace et que les gens vous regardent, vous avez quelque chose à prouver. Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose, pour être honnête, déclare Laura. On voulait que ça grandisse et je pense que c’est un privilège d’être arrivé au point où tant de gens nous regardent. »

Quelle est la clé du succès?

« Soutenir le produit et l’enthousiasme pour le sport, affirme Marie-Philip. Ce sera énorme, mais il est évident que ce n’est que le début et que nous devons mettre le meilleur produit sur la glace. »

L’élan créé par la LPHF est indéniable. Grâce à un produit de qualité supérieure, à une couverture médiatique accrue, à une meilleure visibilité sur les réseaux sociaux et à une base de partisans prêts à dépenser et à assister aux matchs, le hockey féminin est manifestement en train de passer de la survie à la prospérité.

À l’ère de TikTok et d’Instagram, où la visibilité en ligne est essentielle au succès, le fait d’avoir une équipe comme les Canadiens de Montréal pour défendre votre club est énorme, offrant des occasions de promotion croisée qui amèneront sans aucun doute plus d’adeptes vers la LPHF. 

« Nous voulons nous entraider de toutes les façons possibles », explique Ann-Renée à propos du soutien reçu de la part de ses amis du Centre Bell. « Si nous pouvons nous associer pour faire progresser le jeu et l’améliorer pour les enfants, je pense qu’il est de notre devoir de le faire. »

Bien que les Canadiens soient un partenaire naturel, Marie-Philip s’empresse de souligner qu’il est important pour toutes les équipes et organisations de toutes les disciplines sportives de continuer à s’élever les unes les autres et à atteindre de nouveaux adeptes.

« Qu’il s’agisse de football, de soccer ou même de sport universitaire, nous avons l’occasion d’entrer en contact avec les jeunes et de les faire rêver », explique Marie-Philip. « C’est énorme d’avoir cette communauté d’équipes sportives, de se servir les unes des autres, d’être une grande famille et de faire connaître différentes équipes ou différents sports. Et évidemment, pour le sport féminin en général, c’est extraordinaire. »

En fin de compte, investir dans le hockey féminin, c’est investir dans la future génération de jeunes partout au Canada qui osent rêver de faire ce qu’ils aiment le plus. Tout cela grâce à des joueuses comme Marie-Philip, à ses coéquipières et à toutes les personnes dévouées qui ont bâti le hockey féminin depuis des décennies.

Marie-Philip Poulin espère simplement qu’un jour, les amateurs pourront dire qu’ils vont voir un match Montréal-Toronto sans que personne ne s’arrête pour demander lequel.

Du grand hockey, c’est du grand hockey. Et les partisans sont les vrais gagnants.  

How hockey legend Marie-Philip Poulin is leading the next generation of women’s hockey to new heights in exciting new league

The year: 2014. The place: Sochi, Russia. Overtime, tied at 2. 

With a snap of the wrists from just below the hash marks to the right of the American goaltender, one of the most iconic goals ever scored for Canada brought the entire country to its feet in a moment of national euphoria.

“Canada, if you didn’t know Marie-Philip Poulin after the Vancouver Games, you better know her now,” shouted CBC colour commentator and former Team Canada legend Cassie Campbell-Pascall, as a sea of red jerseys engulfed the long-time Canadian captain.

Olympic gold belonged to Canada, once again. 

It’s in historic moments like those that you realize how little a maple leaf weighs until it’s stitched onto the front of a hockey jersey. And no one seems to shoulder that weight better than Poulin, who has had made a career of stepping up in the biggest moments.

With that golden goal, the native of Beauceville, Quebec earned her second Olympic gold medal. Already regarded as one of Canada’s greatest athletes at the time, her triumph in Sochi had most certainly cemented that legacy. 

But on she went, adding even more shine to her sterling reputation with silver in Pyeongchang in 2018 and yet another gold in Beijing in 2022.  

Poulin became the only player in women’s hockey history to score goals in three Olympic gold medal games, twice notching game-winners, and the first-ever hockey player to score in four Olympic finals. By that time, she’d also racked up 11 World Championship medals.

No wonder they call her Captain Clutch.

Laying the foundation

With the wind in her sails after Sochi, Poulin remained equally focused on her professional career, punctuating her international success with a decade’s worth of championships and scoring titles in both the CWHL and PWHPA.

But little did she know that at the age of 32, at a time when most pros would start slowing down and contemplating life after the game, she would become the face of a brand new team in her home province, in a groundbreaking new league. 

Comprised of six clubs (Montreal, Toronto, Ottawa, New York, Boston, and Minnesota), the Professional Women’s Hockey League (PWHL) was born. After a draft and pre-season activities in late 2023, the league kicked off its inaugural season on New Year’s Day. 

“It’s been surreal to be honest, like a tornado,” says Poulin, the PWHL Montreal captain. “We’ve been part of record-breaking crowds. It’s a dream come true, and it’s hard to put into words.”

Fueled by hype and genuine curiosity, fans flocked to the arenas, quickly becoming loyal patrons thanks to the quality of play and exciting atmosphere.

In addition to sensational crowds at Montreal’s home ice at the Verdun Auditorium and occasional play at Place Bell in Laval, Poulin and her teammates had the unforgettable opportunity to play in front of 19,285 fans at Toronto’s Scotiabank Arena earlier this season. That broke the record as the best-attended women’s hockey game in history.

History has a knack for following Poulin around, and she’s intent on (re)writing it for as long as she can.

“You want to create something bigger than yourself. You want to create a winning franchise that people want to be a part of,” she says of her new PWHL mission. 

“Yes, you want that championship, but I think it’s important having a culture where everybody has a voice and is united. Also knowing that we have the best fans who support us is a huge win for sure.”

Poulin’s leadership isn’t lost on her teammates either, especially those who’ve shared the ice with her long enough to know that she has absolutely nothing left to prove.

“It would have been easy for her to take shortcuts now and live off her last name, but that’s not what she’s doing,” says PWHL Montreal goaltender Ann-Renée Desbiens. “Humility is her biggest quality. That little girl from Beauceville… nothing has changed. She’s still the same and she’s always the hardest worker.”

“Everybody knows her as the hockey player. Her work ethic, skill set, vision, leadership, all those things are true. But, to me, it’s just so much more than that,” adds forward and assistant captain Laura Stacey, who is not only Poulin’s partner on the ice, but off it as well. 

The couple announced their engagement via social media last May. 

“Not one person in our locker room would say she’s not deserving of her success because of who she is behind closed doors, being humble and showing up for her teammates when nobody’s looking.”

Beating the odds

It’s no secret that women’s hockey has faced its fair share of obstacles over the years, but the pace-setting PWHL represents an exciting new beginning. Poulin is leading the charge, committed to ensuring that the determination of her predecessors is maximized to its full potential.

“Setting that up for the young generation is unbelievable, but to also be doing that for the older generation… it gives me a lot of pride, knowing I played with these older girls that paved the way for all of us. There’s added pressure, but it’s an honour for sure,” she says.

Desbiens agrees. Speaking from her new home, surrounded by unopened boxes with her Bernedoodle named Bamboo comfortably positioned on her lap, she smiles over the fact that this new PWHL adventure has allowed her and her partner Matt to take root and continue dreaming — a dream, that for many like her, never felt possible.

“I wanted to play in a game seven to win the Stanley Cup, that’s all we could see,” she recalls. “As a girl, people were telling me it wasn’t possible, that I should quit because there was no future for me.”

That would have been a hard pill to swallow for a talent like Desbiens. In addition to a prolific NCAA career with Wisconsin, the 29-year-old from Clermont, Quebec has been backstopping club and country to titles for years, including a gold medal for Canada in 2022, silver in 2018 and multiple World Championship medals.

She was also one of PWHL Montreal’s first three signings alongside Poulin and Stacey, who had a shared experience as a youngster. 

“When I was five, six, seven [years old] in Kleinberg, Ontario, I was watching the Toronto Maple Leafs and hoping I would be playing in the NHL,” says Stacey. “Then, I got to watch the 2002 Winter Olympics on TV and that was the first moment I was like, ‘whoa!’, there could be something more for me. That was a big eye-opener that women can play, women DO play.”

That little girl from Kleinberg now has two Olympic medals and five World Championship medals of her own and is ready to do whatever it takes to win it all in Montreal, while proving the naysayers of the women’s game wrong.

“Every time you step on the ice and eyes are watching, you have something to prove. I don’t think that’s a bad thing, to be honest,” says Stacey. “We’ve wanted it to grow and I think it’s a privilege we’ve gotten to the point that so many eyes are watching.”

What’s the key to success?

“Sustain the product and the excitement for the sport,” affirms Poulin. “That’s going to be huge, but obviously this is just the start and we have to put the best product on the ice.”

The momentum created by the PWHL is undeniable. Thanks to a superior product, more media coverage, better visibility through social media, and a fan base willing to spend and attend, the women’s game is clearly evolving from surviving to thriving.

In a TikTok and Instagram-fueled era when online visibility is vital for success, having a team like the Montreal Canadiens to advocate for your club is huge, providing cross-promotional opportunities that will undoubtedly drive more fans toward the PWHL product. 

“We want to help each other out in any way we can,” says Desbiens of the support they’ve received from their Bell Centre BFFs. “If we can partner together to grow the game and make it better for kids, I think that’s our duty to do so.”

While the Habs are a natural partner, Poulin is quick to point out that it’s important for all teams and organizations across sporting lines to continue to raise each other up and reach new fans.

“Whether it’s football, soccer, even in university, we get to connect with them and make them dream,” says Poulin. “Having that community of sports teams, getting to use each other, to be a big family and spread the word about different teams or different sports, it’s huge. And obviously for women’s sports in general, it’s amazing.”

In the end, investing in the women’s game is an investment in the future generation of youngsters all across Canada who dare to dream of doing what they love the most. This is all thanks to players like Poulin, her teammates, and all of the dedicated people who’ve built women’s hockey from the ground up for decades.

Poulin is just hopeful that, eventually, fans can say they’re off to watch a Montreal-Toronto game and no one even stops to ask which one.

Great hockey is great hockey. And the fans are the real winners.  

Shaun McMahon

Avec 20 ans d'expérience combinée en tant qu'animateur radio, producteur, artiste voix off, journaliste, contributeur télé, agent en communications et rédacteur, les intérêts de Shaun McMahon sont vastes, mais se concentrent sur le sport, la musique, la technologie et la santé. Enfin, sa véritable passion se résume par son amour pour les gens et par sa quête de raconter leurs histoires incroyables.

With 20 years of combined experience as a radio host, producer, voiceover artist, journalist, TV contributor, communications specialist and feature writer, Shaun McMahon’s interests are vast, but often focus on sports, music, technology and healthcare. Ultimately, his true passion boils down to his love for people and the quest to tell their amazing stories. 

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