La puissance végé | Veggie Power
Laissez la viande de côté, du moins une journée
Avez-vous fait un câlin à un végétarien aujourd’hui? Plusieurs végétariens et végétaliens affirment que leurs choix nutritionnels sont bons pour la planète. Allez-y. Faites-leur un câlin. Il y en a probablement un à côté de vous alors que vous lisez ceci. Des recherches de l’Université Dalhousie suggèrent que près de 10 pour cent des Canadiens se considèrent comme végétariens ou végétaliens. Et ça paraît.
Il suffit de regarder un calendrier : Journée internationale sans viande, le 25 novembre; Veganuary, tout le mois de janvier; Journée mondiale du végétarisme, le 1er octobre, et les lundis sans viande chaque semaine. On ne peut le nier. Dire « non » aux protéines animales pour se nourrir gagne en popularité, que ce soit pour des raisons éthiques, environnementales ou de santé.
Peu importe votre point de vue, il n’y a jamais eu un moment plus approprié pour penser à éliminer la viande de votre alimentation. Les options de repas sans viande sont plus nombreuses que jamais. La voix du consommateur végé se fait entendre et elle force autant les restaurants que les industries alimentaires à considérer de nouvelles approches pour offrir des protéines à la population.
Sylvain Charlebois, professeur en distribution et politiques agroalimentaires à la Dalhousie, explique que ce qui inquiète le plus l’industrie de la viande est le fait que la plupart des Canadiens végétariens et végétaliens ont moins de 35 ans. « L’influence végétarienne va probablement accroître, alors que les végétariens d’aujourd’hui commencent à former une plus grande partie de la société », explique M. Charlebois.
Ajoutons le fait que la science semble suggérer que, pour le bien de notre planète et de nos corps, nous devrions manger davantage de légumes et de légumineuses riches en protéines. Pensons lentilles, edamames, haricots et pois chiche. Les options sont multiples et plus savoureuses que jamais. Vous n’avez qu’à consulter un livre de recettes végétaliennes pour trouver des repas délicieux comme des salades de betteraves avec endives et roquette, des tamales de quinoa, des empanadas de lentilles noires, une tourte aux tomates cerises ou des burgers de Portobello grillés.
Les saveurs, les couleurs et les combinaisons sont infinies. La seule limite est votre imagination. Sans oublier que tous les fruits et légumes sont offerts à l’année à Montréal. Ce sont d’excellentes raisons pour varier le menu familial chaque jour de la semaine — pas seulement le lundi. Mais est-ce que cela signifie que les humains devraient complètement arrêter de manger de la viande? Pas nécessairement.
Plusieurs experts argumentent qu’un système alimentaire durable peut et devrait inclure du bétail. Des pâturages qui seraient autrement inadaptés à la récolte agricole sont idéals pour faire paître le bétail. De plus, beaucoup d’animaux mangent des restants de culture agricole qui seraient sinon gaspillés. Ils produisent également du fumier que nous utilisons comme fertilisant. Économiquement parlant, l’industrie du bétail crée des milliers d’emplois et génère des milliards de dollars.
Pour l’instant, la majorité des Québécois s’entend pour le statu quo. Nous aimons les protéines animales, du bacon à l’érable au smoked meat, en passant par le shawarma d’agneau et le poulet de rôtisserie. Les scientifiques sauveront peut-être nos corps et notre planète lorsqu’ils inventeront des façons de faire « pousser » de la viande provenant de cellules animales.
En attendant, optez pour l’équilibre. Incorporez un lundi sans viande (et peut-être même un mercredi et un vendredi) chaque semaine. Comment vous sentez-vous? Plus d’énergie? Avez-vous perdu un pouce ou deux à la taille? Peut-être que votre quartier végétarien y est pour quelque chose!
Going beyond meatless Mondays
Have you hugged a vegetarian today? Many vegans and vegetarians claim that their nutritional choices make for a healthier planet for everyone. Go ahead. Give them a hug. Chances are there’s one sitting next to you as you read this. Research out of Dalhousie University suggests that nearly 10 per cent of the Canadian population consider themselves either vegan or vegetarian. It shows.
Just flip through the calendar: International Meatless Day, November 25; Veganuary for the entire month of January; World Vegetarian Day October 1st; and Meatless Monday every week. There’s no denying it. Saying ‘no’ to animal protein as nourishment is gaining in popularity whether for health, ethical, or environmental reasons.
Regardless of your views, there’s never been a more convenient time to consider cutting meat from your diet. Meatless food options are more plentiful than ever before. The voice of the veggie consumer is loud and clear, and it’s forcing both the restaurant and grocery industries to consider new approaches in how it provides protein to the population.
Sylvain Charlebois, a professor of food distribution and policy at Dalhousie, says that what concerns the meat industry most is how the majority of Canadian vegetarians and vegans are under the age of 35. “The increase in vegetarian influence will likely ramp up as today’s vegetarians become a bigger part of society,” says Mr. Charlebois.
Add the fact that science seems to suggest that, for the good of the planet and our bodies, we should eat more protein-rich legumes and vegetables. Think lentils, edamame, beans, and chickpeas. The options are myriad and tastier than ever. Just flip through any best-selling vegan recipe book and you’ll come across delectable dishes like beet salad with endive and arugula, quinoa tamales, baked lentil empanadas, cherry tomato cobbler, and grilled Portobello burgers.
The flavours, colours, and combinations are endless. The only limitation is imagination. Add the fact that every fruit and vegetable is available year-round in Montreal. You have little excuse not to vary the family menu every day of the week — not just on Mondays. Does that mean humans should stop eating meat altogether? Not necessarily.
Several experts argue that a sustainable food system can and should include livestock. Pastureland that would otherwise be unsuitable for growing crops is fine for grazing cattle. Furthermore, many animals eat crop scraps that would go to waste. They also produce manure that we use as fertilizer. Economically speaking, the livestock industry provides thousands of jobs and generates billions of dollars.
For now, the majority of Quebecers are fine with the status quo. We love our animal proteins, from maple bacon and smoked meat to lamb shawarma and rotisserie chicken. Perhaps science will save both our bodies and our planet when they develop a way to “grow” meat from animal cells.
In the meantime, focus on balance. Mix in a meatless Monday (and maybe even a Wednesday or Friday) every week. How do you feel? More energy? Did you lose an inch or two around the middle? Maybe your friendly neighbourhood vegan is on to something.