Repas verts | Green Meals
La plupart des listes d'épicerie nuisent à la planète
La population mondiale continue de grandir. Plus il y a de bouches à nourrir, plus la demande en protéines, qui proviennent généralement d'une forme de viande, augmente. Malheureusement, l'appétit de l'humanité pour la protéine animale est en train de tuer la planète, c'est la pure vérité.
L’Institut international pour le développement durable rapporte que l’agriculture est responsable du quart des émissions à effet de serre, de 70 % des prélèvements d’eau douce, de 70 % des pertes de la biodiversité et de 73 % de la déforestation autour de l’équateur. Une étude de l’Université d’Oxford affirme que la population mondiale doit diminuer sa consommation de boeuf de 75 % et de porc, de 90 % pour maintenir le réchauffement de la planète sous les deux degrés d’ici la fin du siècle.
Lorsqu’il faut des dizaines de kilos de grains et une multitude de litres d’eau pour produire un kilo de viande, quelque chose doit changer, mais quoi? Scientifiques, chercheurs, citoyens, nous sommes tous à la recherche de façons de réajuster nos choix alimentaires et nos listes d’épicerie.
Le livre Food is the Solution, de Matthew Prescott, est à la fois livre de recettes et manifeste, offrant 80 recettes écologiques à base de végétaux.
Véganisme et végétarisme sont peut-être de vilains mots dans certains coins de la culture carnivore, mais les gens comme M. Prescott sentent qu’il est temps de laisser de côté le filet mignon et de sortir l’essoreuse à salade.
Si manger des bâtonnets de carottes et de la salade tous les jours vous fait frémir, sachez que le futur des substituts de viande semble aussi juteux que cette boulette de boeuf qui cuit sur le gril.
Par contre, les obstacles sont nombreux. Après tout, les habitudes alimentaires sont culturelles et ancrées dans la façon dont nous cuisinons à partir du moment où nous sommes assez vieux pour faire fonctionner le poêle. Le changement sera difficile.
Mais les imitations de viande peuvent aider à faire le saut. Prenez Impossible Foods. Leur burger fait des percées aux États-Unis, un pays qui carbure au boeuf, au BBQ et aux protéines animales.
La viande cultivée, produite in vitro avec de vraies cellules animales, se dirige vers la rentabilité. Impossible Foods a produit un burger en exploitant une molécule riche en fer, hème, que l’on retrouve dans les plantes et qui aide à donner un goût de viande. Ocean Hugger Foods a créé un processus pour transformer les tomates en imitation de thon. En Hollande, le Vegetarian Butcher développe un appareil dans lequel les consommateurs versent un sac de protéines végétales pour voir ressortir une viande fabriquée.
Est-ce que les végétaux et les protéines végétales façonnées en boulettes, pilons et côtelettes peuvent réellement avoir bon goût? On l’espère. Notre planète en dépend peut-être. Les goûts et les habitudes sont difficiles à changer lorsqu’on est élevé à devenir un fier mangeur de viande. Mais les végétariens de moins de 35 ans sont plus nombreux que jamais. Ils ont leur mot à dire.
Et si cela n’est pas suffisant pour faire changer les sondages politiques, alors tout le monde peut voter avec son portefeuille. Ce que nous achetons et demandons en tant que consommateurs peut faire changer les pratiques que nous jugeons irrévocables.
Most grocery lists take a toll on the planet
The world's population keeps growing. More mouths to feed means higher demand for protein, which usually comes in the form of meat. Unfortunately, humanity's appetite for animal protein is killing the planet, pure and simple.
The International Institute for Sustainable Development reports that agriculture is responsible for a quarter of greenhouse gas emissions, 70 per cent of freshwater withdrawal, 70 per cent of biodiversity loss, and 73 per cent of deforestation around the equator. A University of Oxford study states that the world’s population needs to eat 75 per cent less beef and 90 per cent less pork to keep global warming below two degrees this century.
When it takes dozens of kilos of grains and litres upon litres of water to produce one kilo of meat, something’s got to give, but what? Scientists, researchers, and regular citizens alike are looking to recalibrate our food choices and grocery lists.
Matthew Prescott’s book, Food is the Solution is part cookbook, part manifesto and comes with 80 eco-friendly, plant-based recipes. Vegan and vegetarian might be dirty words in some corners of carnivore culture, but people like Mr. Prescott feel it’s time to put down the T-bones and pick up lettuce spinners.
If eating carrot sticks and salads every day makes you feel a little faint, know that the future of meat substitutes looks as juicy as that beef burger broiling on the grill.
However, the hurdles are high. After all, diets are cultural and ingrained in the way we cook from the time we’re old enough to turn on the stove. Change will be difficult. But fake meat can help bridge the big step. Take Impossible Foods. Their burger is making inroads in the U.S., a country built on beef and BBQ and animal protein.
Cultured meat, created by growing actual animal cells in a vat, is moving toward viability. Impossible Foods have created a meaty burger by harnessing an iron-rich molecule found in plants called heme, which helps meat taste like meat. Ocean Hugger Foods have engineered a process to transform tomatoes into mock tuna. In Holland, the Vegetarian Butcher is developing a device whereby the consumer pours in a bag of vegetable protein and out pops fabricated meat.
Can plants and plant-based proteins formed into patties, drumsticks, and chops actually taste good? They better. Our planet just might depend on it. Tastes and habits are difficult to change when the person in question was raised to become a proud meat-eater. But there are more vegetarians under the age of 35 than ever before. They have a vote.
And if that doesn’t make a dent in political polls, then everyone can vote with their wallet. What we buy and demand as consumers goes a long way in changing practices we’ve deemed as irrevocable.